Les Maitres Enlumineurs de Robert Jackson Benett. Je vous en parlais il y a deux semaines. Le tome 1 a été un véritable coup de cœur. Du coup, je me suis évidemment ruée sur le tome 2, impatiente de retourner à Tevanne en compagnie de Sancia et sa bande. Grand bien me fasse. J’ai vite déchanté.
Quatrième de couverture
Une des quatre maisons marchandes de Tevanne est tombée. Sancia Grado et ses associés ont non seulement changé l’histoire de la cité, ils ont aussi créé Interfonderies dans le but de démocratiser l’art magique de l’enluminure. Mais la jeune entreprise a beau accomplir des prouesses, celles-ci ne suffisent pas à la maintenir à flots. La concurrence est rude, et les grandes maisons marchandes de Tevanne sont prêtes à tout pour écraser Sancia et l’idéal qu’elle représente.
C’est alors qu’une ancienne puissance vogue en direction de Tevanne : un hiérophante. Un adversaire qui connaît et maîtrise l’enluminure mieux que personne, fasciné en outre par Sancia et ses pouvoirs. Pour survivre à cette menace et sauver ceux qu’elle aime, la jeune femme devra percer le secret le mieux gardé de l’univers, : celui des origines de l’enluminure.
Avis livresque
Les histoires les plus courtes sont les meilleures, et le Retour du Hiérophante ne fait pas exception. Malheureusement. Si je dois décrire ce deuxième tome en un mot, je dirais : « Réchauffé ». L’auteur a repris tous les éléments qui ont fait le succès du premier, mélangé le tout, et servi son histoire dans un bol de soupe en plastique, sans même changer l’assaisonnement. Alors, oui certes, c’était bon comme une soupe à la tomate, mais au bout d’un moment, ben la tomate, ça donne du reflux.
Bref, trêve de métaphore. Place au concret. Le Retour du Hiérophante est écrit dans la même veine que le premier tome. Le système magique des enluminures est toujours au cœur de l’intrigue. Sauf que cette magie si particulière, qui était absolument fascinante à découvrir, a perdu de sa nouveauté. Elle se complexifie davantage, quitte à être tirée par les cheveux par moment et à perdre le lecteur. Heureusement, l’auteur se renouvelle un peu, en apportant de nouveaux éléments concrets sur les enluminures : leurs origines. Et cette partie là est assez intéressante. Sur l’univers global, l’intrigue nous emmène dans des endroits de Tévanne déjà visités, la situation politique n’a pas changé. En somme, rien de nouveau à l’horizon.
Concernant l’intrigue en elle-même, le maitre-mot est : action. Les évènements s’enchaînent dès les premières pages, et ne s’arrêtent plus, laissant peu de place et de temps aux émotions des personnages. Les chapitres défilent, et donnent envie de connaitre la suite. Tout va vite, vite, vite, et dans la surenchère. Sancia doit arrêter le méchant, sauf qu’elle arrive trop tard, a besoin d’une arme plus puissante pour l’arrêter, mais insuffisante la première fois, a besoin d’une arme encore plus plus puissante, mais échoue encore une fois, … Bref, vous voyez le topo.
Et je terminerais par le gros point noir du livre : Mais où est passé l’humour ? Le grain de folie de Bérénice ? Les répliques cinglantes d’Orso ? Alors, je suis d’accord que les personnages doivent évoluer, mais doivent-ils changer complètement de personnalité ? Grosse déception de ce point de vu là. Je suis tristesse.
Donc, pour conclure, je n’ai pas détesté ma lecture hein. Loin de là. Le Retour du Hiérophante se lit tout seul. Je m’attendais simplement à mieux. La fin du tome annonce forcément une suite. Donc, j’attends de voir. Je croise les doigts pour que la suite ne tire pas en longueur.
Et vous, l’avez-vous lu ? Quel est votre ressenti ?