Boudoir des Mots
Blog d’une passionnée d’écriture et de littérature de l’imaginaire.
Salutations à vous, jeunes et moins jeunes scribouillards. Ça y est. Les aventures de votre héros touchent à leurs fins. Il a surmonté tous les obstacles qui se dressaient sur sa route et l’épreuve finale l’attend. On entre dans l’acte III, soit la partie la plus importante d’un roman, celle dont le lecteur se souviendra, autrement dit, celle dont l’auteur ne doit surtout pas rater.
Souvenez-vous. Dès le premier chapitre, vous avez fait une promesse à votre lecteur. « Ce livre va parler de ». Vous l’avez lancé sur une intrigue, lui avez présenté différents personnages et le lecteur a accepté de lire leurs aventures en échange de cette promesse. Vous l’avez fait miroiter, vous l’avez lancé sur de fausses pistes et l’avez baladé entre certitudes et terribles doutes. Il est temps de mettre fin à ses souffrances et de lui offrir des réponses. Mais, avant cela, vous allez encore titiller les nerfs de votre pauvre lecteur. Du début de l’acte III à la résolution de votre intrigue, le lecteur va assister à une montée en puissances de la tension dramatique jusqu’à un point culminant, appelé : le climax.
Le climax est la raison d’être de votre histoire. Tout votre roman a été écrit pour ce grand moment. Thèmes, scènes, personnages de votre intrigue principale sont liés au climax. C’est le moment de la confrontation finale de votre protagoniste avec l’antagoniste, l’instant avant le basculement de l’ancien monde vers le nouveau monde, l’instant où la destinée de vos personnages se décide.
Après toutes les aventures qu’il a vécues, le héros n’est plus la même personne qu’au début de votre roman. Il a changé, évolué mais n’a pas encore rejeté ses anciennes croyances. Il doute encore et vit un certain inconfort. Souvent, une crise majeure le frappera avant son ultime confrontation et lui donnera la détermination nécessaire pour affronter son ennemi. Il n’y a pas de retour en arrière possible. Même s’il doute, il choisira d’engager le combat et d’affronter son problème. C’est le moment de mettre en pratique tout ce qu’il a appris et de prouver qu’il a bien retenu les leçons.
Exemple : Harry Potter à l’école des Sorciers.
Dans la forêt interdite, Harry croise une première fois la route de Voldemort. Il fait le lien avec la pierre philosophale et comprend que Voldemort essaie de se la procurer. Or, le lendemain, il apprend également que Dumbledore, seule personne qui tient Voldemort à distance, est parti. (= crise majeure). Après cela, il décide de descendre sous la trappe malgré ses doutes et sans connaitre l’issue de sa future confrontation avec Rogue/Quirell/Voldemort. Il met en pratique tout ce qu’il a appris pour résoudre les épreuves de sous la trappe. Il entre dans la dernière pièce pour affronter son ennemi et découvre que c’est Quirell et non Rogue qui était derrière tout ça. Voldemort le confronte, lui propose un marché : faire revenir ses parents en l’échange de la pierre. Harry refuse et Quirell l’attaque (= climax).
Tout au long de votre roman, vous avez semé des indices qui ont aiguillonnés le lecteur sur les possibilités de scénario de fin. En lisant les dernières pages de votre roman, le lecteur doit se dire que, oui, ce scénario était possible. La fin que vous écrivez doit être logique et cohérente avec le reste de votre récit. Le lecteur ne doit pas se demander d’où ça vient. Il ne doit pas tout deviner non plus ! Les meilleures fins sont celles dont le lecteur s’y attend le moins mais qui restent crédibles grâce à un indice dont on ne se doutait pas.
J’espère que cet article t’as plu et t’as été utile. Rendez-vous la semaine prochaine pour un autre article !
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